Lutter contre l’habitat indigne et précaire

L’HABITAT INDIGNE ET PRÉCAIRE EST APPRÉHENDÉ AU SENS LARGE PAR LA FONDATION ET NE SE RESTREINT PAS À LA DÉFINITION QU’EN DONNENT LES POLITIQUES PUBLIQUES.

UN PROGRAMME NATIONAL D’ÉRADICATION DE L’HABITAT INDIGNE DEPUIS 2007

Pour lutter durablement contre l’habitat indigne, la Fondation à crée en 2007 le programme « SOS Taudis ». A travers ce programme, elle vient en soutien à des propriétaires occupants très modestesqui ne sont pas en mesure de supporter le reste-à-charge d’un projet de travaux global. Son intervention vise à lever l’ensemble des désordres observés dans le logement et sa réappropriation par les personnes en incluant des travaux de finitions.  

En complément des aides publiques, la Fondation peut consacrer jusqu’à 30 000 euros par ménage.Ainsi, la Fondation, en lien avec les associations et opérateurs partenaires, permet aux propriétaires en difficulté de vivre dignement dans leur logement et de pouvoir s’y maintenir.

SOS taudis

2007-2011

A partir de 2007, la Fondation pour le Logement des Défavorisés renforce son engagement dans la lutte contre l’habitat indigne avec la création du programme SOS Taudis. Grâce à ce programme, il est démontré que pour sortir les personnes de l’habitat indigne, il est indispensable de mettre en place un accompagnement global et durable (à la fois social, technique, juridique et financier) qui permet d’agir « pour » mais aussi « avec » les personnes, et qu’il faut donc renforcer les moyens dédiés à cet accompagnement dans les politiques publiques. De 2007 à 2011, 1600 ménages ont été accompagnés dans le cadre du programme SOS TAUDIS.

Depuis 2012

Le programme SOS Taudis évolue, le soutien aux propriétaires occupants est renforcé pour les aider à réaliser des travaux. La Fondation apporte une contribution financière en complément des aides publiques (subventions de l’ANAH, des collectivités locales, des caisses de retraite, etc.) pour permettre de diminuer le reste à charge des ménages.

Les demandes transmises par les opérateurs et associations partenaires, sont examinées au cas par cas, doivent concerner des propriétaires occupants, dont la situation économique, sociale et familiale, est particulièrement précaire et qui connaissent des situations d’habitat très difficiles. Ainsi, depuis 2012, le programme SOS Taudis a soutenu la réalisation de travaux au profit de près de 3027 ménages dans 96 départements.

Dans le cadre de la lutte contre l’habitat indigne la Fondation travaille également sur l’incurie dans le logement et les petites copropriétés dégradées.

LA LUTTE CONTRE L’HABITAT PRÉCAIRE ET DE FORTUNE

Dès le début des années 2000, les situations des personnes en squats, bidonvilles, caravanes, ou autres lieux de vie informels tant en milieu urbain que rural retiennent l’attention de la Fondation. Depuis de nombreuses années, à travers la mise en place de partenariats, elle soutient des actions quiaccompagnement à la résolution des situations de précarité (accompagnement social global, accès au droit, à la scolarisation, au logement etc.) etl’amélioration des conditions de vie des personnes (accès à l’eau, sécurisation du réseau électrique, etc.).  Ainsi, la Fondation vise à impulser des solutions dignes et adaptées aux besoins de chacun dans une visée de Logement d’Abord.

• L’OBSERVATOIRE DES EXPULSIONS DES LIEUX DE VIE INFORMELS

Dans le cadre de la lutte contre l’habitat précaire et de fortune, en 2018, la Fondation a créé, avec des structures partenaires, l’Observatoire des expulsions collectives des lieux de vie informels. Cet observatoire recense chaque année les expulsions de squats, bidonvilles et lieux de vie informels sur le territoire. Ce recensement permet d’objectiver avec des données chiffrées la réalité des expulsions mais aussi d’alerter l’opinion et les autorités publiques sur les conséquences pour les personnes. Une approche transversale à l’ensemble des personnes vivant en habitat précaire et de fortune est défendue. Ainsi, au sein de cet observatoire se rassemblent des structures travaillant auprès des personnes exilées vivant dans des lieux de vie informels sur le littoral Nord, des personnes vivant en squats et bidonvilles mais aussi auprès des personnes voyageuses en situation de mal-logement, etc.
 
https://www.observatoiredesexpulsions.org/