
Accueillir et loger
Apporter une réponse aux personnes en grande difficulté.
Depuis sa création la Fondation pour le Logement des Défavorisés s’est préoccupée de la situation des personnes sans-abri et mal logées. Elle a orienté son action prioritairement en direction des personnes vivant à la rue.
L’une des premières réalisations de la Fondation pour le Logement des Défavorisés a été la mise en place et l’accompagnement des Boutiques Solidarité. La première ouvre ses portes à Marseille le 18 novembre 1991, la deuxième le 2 décembre à Valenciennes. Nord ou Sud du pays, les besoins sont immenses et le réseau se développe rapidement les années suivantes à Beauvais, Perpignan, Toulon, Bourges, Chartres, Clermont-Ferrand, sur l’Île-de-la-Réunion…
Ces lieux d’accueil, animés par des équipes de bénévoles et de salariés, de partenaires et aussi de personnes en situation de grande vulnérabilité, reçoivent chaque jour, de manière anonyme et inconditionnelle.
Les personnes reçues peuvent se poser, se reposer, prendre une collation, une douche, laver leur linge, être écoutées, orientées, accompagnées. Au fil du temps, les personnes accueillies retrouvent peu à peu confiance et s’inscrivent dans une nouvelle dynamique, recherchent un hébergement ou un logement, font valoir leurs droits fondamentaux.
Aujourd’hui plusieurs centaines de lieux sont implantés en France. La Fondation pour le Logement des Défavorisés apporte son soutien à nombreux d’entre-eux et plus particulièrement aux 27 Boutiques Solidarité qui composent son réseau.
Malgré les efforts portés par les équipes des Boutiques Solidarité et plus globalement par les acteurs de la lutte contre les exclusions, de nombreuses personnes sans abri restent malheureusement sans réponse. Soucieuses de cette situation, les équipes de la Fondation pour le Logement des Défavorisés, en lien avec les acteurs associatifs, ont développé un nouveau dispositif appelé « Pension de famille ». Ce sont des lieux de vie qui permettent à celles et ceux dont le parcours de vie a été chaotique, de reprendre confiance en eux et de s’installer dans la durée. Dans ces résidences, la vie collective et l’intimité de chacun sont étroitement liées et préservées au quotidien. En effet, chaque habitant peut à la fois, profiter d’un logement privatif et bénéficier d’espaces partagés permettant de lutter contre l’isolement.
Le projet social porté par l’association gestionnaire, l’engagement des hôtes, l’invitation faite aux habitants de s’impliquer dans l’organisation de la vie quotidienne de ce lieu permet aux habitants de reprendre une vraie place de citoyen et de rompre avec l’isolement qui les touche très fréquemment.
Fin 2022, environ 1000 Pensions de famille – Maisons relais ont vu le jour, équivalant à 22 700 places. La Fondation pour le Logement des Défavorisés a soutenu au cours de la même période 282 projets de Pensions de famille, soit 5 077 logements répartis sur 72 départements. Elle accompagne plus particulièrement un réseau composée d’une quarantaine de structures réparties sur le territoire national.
En complément de ces actions, la Fondation pour le Logement des Défavorisés a poursuivi son analyse des besoins des personnes en situation de grande fragilité, privées de domicile. Elle a engagé un travail de recueil de bonnes pratiques réalisées par des acteurs associatifs afin de faciliter l’accès au logement de ces personnes. Ce programme intitulé « Un domicile fixe et décent pour tous » permet d’affirmer que l’accès à un logement est le point de départ d’une insertion dans la société et non l’aboutissement d’un parcours résidentiel trop souvent chaotique. La Fondation veut promouvoir à travers ce programme le « logement d’abord ». Une dizaine d’associations constituent ce nouveau réseau et expérimentent, modélisent ce qui devrait être la réponse de demain.
Accompagnement aux droits liés à l’habitat
Face à la complexification des dispositifs et des procédures, de nombreux ménages peinent aujourd’hui à faire valoir leurs droits afférant à l’habitat. La Fondation pour le Logement des Défavorisés et ses associations partenaires les accompagnent.

L’accompagnement des ménages les plus fragiles dans l’accès aux droits liés à l’habitat ne constitue pas, aujourd’hui, un mode d’intervention identifié et reconnu comme tel par les pouvoirs publics. Il est pourtant pratiqué, sous des appellations variables, par plusieurs associations locales et nationales, intervenant dans des domaines d’activité divers (lutte contre l’exclusion, éducation populaire, insertion par le logement, etc.), qui se sont saisies de cette problématique pour répondre aux demandes d’un nombre croissant de ménages en matière de prévention des expulsions, de mise en œuvre du DALO, de lutte contre l’habitat indigne, etc.
Rassemblées dans le cadre d’un réseau animé par la Fondation pour le Logement des Défavorisés, ces associations ont souhaité engager, en 2013, une démarche de définition de l’accompagnement aux droits liés à l’habitat. Quels sont ses principes clés ? Quelles pratiques recouvre-t-il ? Quelles compétences requiert-il ? En quoi est-il différent d’autres formes d’accompagnement généralistes (tel que l’accompagnement social) et de quelle façon en est-il complémentaire ?
Les objectifs de la démarche sont pluriels : construire un espace de réflexion, de capitalisation des pratiques des uns et des autres, mais aussi valoriser cet accompagnement, son intérêt et sa spécificité, afin de favoriser sa reconnaissance et sa visibilité par les partenaires et les pouvoirs publics.
Ce travail de définition des principes et pratiques de l’accompagnement aux droits liés à l’habitat (ADLH) s’est opéré de façon collective et participative, combinant entretiens individuels et ateliers de travail. Les échanges ont abouti à la production de deux documents : une analyse des principes d’intervention et pratiques de l’ADLH, sa synthèse, ainsi qu’un document synthétique exposant les valeurs et les principes fondamentaux partagés de cet accompagnement.
Documents à télécharger
0 805 299 049

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