
Alors que l’année 2025 marque les vingt ans de la grande loi de 2005 sur le handicap, la Fondation a souhaité consacrer le chapitre central de son rapport au mal-logement des personnes en situation de handicap. Au regard de leurs revenus plus faibles que la moyenne de la population, de leurs besoins de logement et d’accompagnement spécifiques et des discriminations qu’elles subissent, ces personnes sont plus vulnérables au mal-logement.
D’après les calculs de la Fondation, à partir de l’enquête nationale Logement (ENL) 2013, 6,4 % des ménages concernés par un handicap ou des gênes quotidiennes, soit 350 000 ménages, subissaient une des deux principales manifestations du mal-logement au sens de la Fondation, c’est-à-dire la privation de confort ou le surpeuplement accentué, contre 4 % de la population générale.
Au total, l’ensemble des problèmes de logement (privation de confort, surpeuplement, précarité énergétique, effort financier excessif pour se loger, impayés de loyer, copropriété en difficulté…) touche 24 % des ménages comprenant une personne en situation de handicap ou de gêne (soit 1,3 million de ménages) contre 20 % des ménages français. Enfin, environ 5 % des ménages vivent dans des logements inadaptés aux besoins des personnes en situation de handicap, ce qui concerne plus de 220 000 foyers.
« C’est le cauchemar de toute personne handicapée »
Christelle, atteinte d’une maladie neurologique grave, vit à Nantes dans un logement pour personne à mobilité réduite depuis 2016. Pourtant, elle ne peut ni aller dans le couloir ni atteindre les toilettes et la salle de bains avec son fauteuil. En se trainant à chaque fois sur le sol, elle aggrave sa maladie.
Depuis 8 ans, Christelle demande à changer de logement mais les propositions du bailleur restent inadaptées… Le bailleur, condamné en justice, a fait appel de la décision.