
La Fondation publie un cahier-repère sur les accueils de jour.
En 2024, plus de 350 000 hommes, femmes et enfants étaient privés de domicile, au sens de l’Insee, en France. Parmi ces personnes, environ 27 000 seraient sans abri, 200000 en hébergement dit « généraliste », 110 000 hébergées dans le dispositif national d’accueil des demandeurs d’asile. Le nombre de personnes sans domicile a ainsi doublé depuis 2012 et triplé depuis 2001.
Les accueils de jour jouent un rôle déterminant dans le soutien aux personnes les plus en difficulté. Ils sont souvent les lieux uniques et ultimes de sociabilité pour les personnes marginalisées et en situation de grande fragilité.
En assurant le premier contact avec les personnes en grande précarité, les accueils de jour, créent la rencontre et leur permettent souvent de ne pas sombrer. Ils les aident dans leur reconstruction en leur apportant soutien et reconnaissance.
Accueillir, écouter, réconforter, accompagner, orienter.
Sans jugement, sans condition administrative, sans passer par la case justification. Domicilier et favoriser l’accès aux droits, offrir des espaces chaleureux pour permettre aux personnes de souffler, poser leurs bagages, de prendre une douche, un petit-déjeuner.
Faire que celles et ceux qui se présentent puissent se sentir en sécurité, trouver une place, reprendre confiance, se remobiliser, envisager d’autres perspectives, se réinscrire dans le collectif, et, avant tout, reprendre un peu de force pour affronter la dureté de la vie quotidienne à la rue.
Voilà autant de réalités de vie qui animent chaque jour les accueils de jour, dont les premiers ont été créés dans les années 1990. Aujourd’hui, la Fondation pour le Logement des Défavorisés anime un réseau de 27 Boutiques Solidarité réparties dans toute la France.
« Ce document a pour objectif de mettre à l’honneur les accueils de jour, de valoriser leurs actions, tout en rendant compte des parcours de vie difficiles d’une partie de nos concitoyens et concitoyennes.
Nous réaffirmons ici que les accueils de jour doivent s’inscrire pleinement dans le développement de la politique « du Logement d’abord » et avoir une place centrale dans la mise en œuvre de l’accès réel au logement des personnes sans domicile.
Soutenir les accueils de jour, c’est faire sortir de l’invisibilité les personnes qui sont cantonnées à la marge et qui n’ont pas voix au chapitre dans notre société. Nous espérons que cette mise en lumière incitera l’ensemble des acteurs, État et collectivités territoriales locales en particulier, à soutenir plus fortement ces structures qui, chaque jour, contribuent concrètement à faire vivre la solidarité. »
Christophe Robert, Délégué général de la Fondation.
