« La sérénité arrive enfin »

03.09.2025
3 min

Dans les Pyrénées Atlantiques, une mère isolée et ses 4 enfants vivent enfin en sécurité et dans des conditions dignes.

Le chantier s’est définitivement achevé au printemps 2024, après plus de 6 mois de gros travaux de rénovation de la maison vétuste achetée en 2021, où vivent 5 personnes, une maman et ses 4 enfants. « C’était vraiment un dossier très lourd, il a fallu quasiment tout refaire et sans l’aide de la Fondation, on n’aurait pas pu boucler le dossier, malgré le soutien financier  important de l’Anah, du Département et de l’intercommunalité  » », précise-t-on à Procivis Aquitaine Sud. Toiture, électricité, assainissement, isolation, ventilation, chauffage, plomberie, menuiserie… Séparée de son conjoint un mois avant le début des travaux, la propriétaire très modeste ne pouvait faire face à un tel chantier, malgré l’aide financière de ses parents. « Ce sont mes enfants qui m’ont donné la force de tenir ! On a vécu ici avec 13° en hiver, des fuites dans la toiture et du salpêtre sur les murs. Et les toilettes au fond du garage… Il faisait tellement humide que l’on avait pris un box en arrivant pour protéger nos meubles et nos vêtements, on vivait avec l’essentiel… »

La propriétaire a réalisé le ponçage des murs et toutes les peintures et a également effectué de nombreuses déposes (lambris, électricité) pour réduire le coût des travaux. Elle  se rappelle le coup de foudre qu’elle avait eu pour la maison : « L’agence nous avait dit qu’il n’y aurait que la toiture à reprendre par endroits et un peu d’autres travaux que l’on pouvait prendre en charge, on avait prévu cela dans notre budget. En fait, ça a été bien plus important. »

Grâce à l’aide de Procivis Aquitaine Sud, de l’Anah, du Département, de l’intercommunalité, et de la Fondation pour le Logement dans le cadre de son programme « SOS Taudis », Emilie vit aujourd’hui enfin dans une maison saine avec ses enfants, tous scolarisés dans les environs. En contrat précaire, la propriétaire jongle entre la vie domestique et les heures de travail. « Ce n’est pas facile, c’est compliqué de trouver des missions ou un poste fixe à temps partiel pour pouvoir m’occuper du plus petit. Je travaille depuis mes 15 ans… mais je ne regrette rien, même si ça a été très dur l’hiver dernier. On voit enfin le bout du tunnel avec les enfants, même si on n’est pas près de faire des extra… chacun a son espace de vie, la lumière entre enfin dans notre vie et dans notre maison et revient dans notre quotidien. Je remercie tous les acteurs qui ont participé de près ou de loin à cette aventure . »