Festival de films SOS Méditerranée : « L’interpellation a très bien fonctionné

Paris, Nantes, Bordeaux, le festival de projections-débats d'SOS Méditerranée donnait à voir, à comprendre et à échanger sur l'action de l'association et le tragique sort des migrants. Une action de plaidoyer originale qui s'est déroulée en mars et d'avril dernier. Retour sur l'initiative.
24.05.2018
3 min

Plus de 28 000 vies sauvées en mer depuis 2016. C’est à bord de l’Aquarius, le navire affrété par l’association, que très exactement 28 283 personnes (au 4 mai 2018) ont jusque-là été tirés des eaux par SOS Méditerranée depuis février 2016.

Forte de plus de 250 bénévoles répartis sur ses 10 antennes françaises, l’association a développé, en partenariat avec la Fondation Abbé Pierre, son plaidoyer à travers un cycle original de projections-débat à Paris, Rennes et Bordeaux.

Pour ce faire, pas moins de 4 films à l’affiche :

  • « Les migrants ne savent pas nager », de Jean-Paul Mari et Franck Dhelens (52 minutes)
  • « Un paese di Calabria, un village de Calabre », de Shu Aiello et Catherine Catella (90 minutes)
  • « J’ai marché jusqu’à vous, récit d’une jeunesse exilée », Rachid Oujdi, sur les mineurs étrangers isolés à Marseille (55 minutes)
  • « Les Eclats (Ma gueule, ma révolte, mon nom) », de Sylvain Georges (84 min)

Des projections chaque fois organisées sur 2 jours et suivies de débats en présence des réalisateurs, des équipes de SOS Méditerranée, de la Fondation Abbé Pierre et d’invités (sauveteurs, rescapés, chercheurs et associations).

Ci-dessous un extrait du film « Les migrants ne savent pas nager » de Jean-Paul Mari et Franck Dhelens

 

Ci-dessous la bande annonce du film « Un Paese di Calabria » de de Shu Aiello et Catherine Catella

 

Ci-dessous la bande annonce de « J’ai marché jusqu’à vous – récits d’une jeunesse exilée de Rachid Oujdi

 

 

 

Ci-dessous la bande annonce « Les Eclats (Ma gueule, ma révolte, mon nom) » de Sylvain George

 

Fabienne Lassale, directrice générale adjointe de l’association revient sur la genèse d’une initiative menée avec la Fondation Abbé Pierre.

Accompagnée de Marion, qui a suivi le cycle parisien, elle salue la qualité des intervenants et l’engouement du public présent à qui l’événement a « donné envie de s’engager ». « L’interpellation a très bien fonctionné », estime également Marion. Elle en veut pour preuve les nombreuses demandes d’engagement bénévole dont l’association a fait l’objet. « SOS Méditerranée est un mouvement de mobilisation citoyenne », explique Mme Lassalle. « Nos bénévoles sont le fioul de l’Aquarius. S’il n’y avait pas cette mobilisation bénévole, l’action n’existerait pas ». Pour elle, il est important de « démultiplier la sensibilisation ». Raison pour laquelle l’association effectue également de la sensibilisation scolaire, essentiellement auprès de lycéens. « Plus de 15 000 élèves ont été sensibilisés », par des porte-parole bénévoles à l’occasion de rencontres et échanges d’une heure et demi à deux heures dans de nombreux établissements.