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L'édito du 07 mai

Chers Amis,

Vous le savez, la Fondation a récemment changé de nom, mais son combat reste le même. Depuis plus de 30 ans, elle lutte activement contre le mal-logement et toutes les formes d’exclusion, afin que chacune et chacun puisse vivre dignement et avoir un toit. Ce combat est essentiel car que le logement renvoie à un besoin vital.

Un besoin vital et pourtant, de plus en plus de personnes et de familles ont aujourd’hui le plus grand mal à accéder à un logement digne ou à s’y maintenir. Depuis le 1er avril les expulsions ont repris et ce sont des dizaines de milliers de ménages qui vont se retrouver sans solution de logement ou d’hébergement. En 2024, 24 500 ménages, soit plus de 50 000 personnes, avaient ainsi été expulsés de leur logement. Un chiffre qui a plus que doublé en 10 ans et qui risque fort de s‘aggraver encore dans les mois à venir. Ces réalités font froid dans le dos, d’autant plus que notre pays bat déjà un triste record : 350 000 personnes sont sans domicile, en hébergement ou à la rue, un chiffre qui a plus que doublé depuis 2012.

De telles réalités devraient provoquer un électrochoc de la part des pouvoirs publics et de la société tout entière. Et pourtant, les politiques de prévention des expulsions ne sont pas à la hauteur des dégâts sociaux provoqués par la perte du logement. Et pourtant, chaque soir l’État laisse environ 8 000 personnes (dont 2 000 enfants) à la rue, refoulées du 115, faute de places disponibles sans compter celles qui n’arrivent pas à le joindre ou ne l’appellent même plus…

Il nous faut donc plus que jamais pousser la puissance publique à prendre ses responsabilités en la matière, tout en continuant à agir sur le terrain pour vaincre la pauvreté et l’exclusion.

Avec l’ensemble des partenaires qu’elle soutient sur tout le territoire, la Fondation montre qu’il existe des solutions qui permettent de construire une société plus juste et plus solidaire. L’an dernier, la Fondation a ainsi aidé 560 00 personnes en difficulté, accompagné 13 600 ménages et logé 1 100 personnes.

Les exemples de solidarités et bonnes réponses ne manquent pas et constituent autant de sources d’espoir ; il s’agit désormais de les démultiplier partout dans le pays. À la Fondation, nous restons convaincus que la crise du logement n’est pas une fatalité. A condition que les bonnes décisions politiques soient prises et que le gouvernement fasse du logement l’un des 3 ou 4 chantiers prioritaires du pays. Il en va de notre cohésion sociale et de l’avenir de notre société.

De notre côté, soyez certains que nous ne lâcherons rien et que nous continuerons, avec vous, ce combat essentiel pour la dignité.