
A quelques mois des municipales, la Fondation pour le Logement (anciennement Fondation Abbé Pierre) publie la 5e édition de son Baromètre de l’encadrement des loyers. Ce dispositif plébiscité par les locataires et appliqué désormais dans près de 70 communes, est encore très inégalement respecté par les bailleurs selon les territoires.
Les résultats s’améliorent encore dans les grandes villes entrées récemment dans le dispositif en particulier à Montpellier, où seulement 12 % des loyers proposés sont au-dessus des plafonds légaux ou encore à Lyon-Villeurbanne (24 %) et Bordeaux (25 %).
Si les résultats restent moyens à stables à Paris (31 %) et à Lille (31 %), villes pourtant précurseurs de l’encadrement, les tendances sont en revanche inquiétantes en banlieue parisienne, notamment à Est-Ensemble (38 %) et Plaine-Commune (59 %) où le respect de l’encadrement a fortement chuté en un an, atteignant des niveaux de dépassement des loyers-plafonds inédits.
Quant aux nouveaux entrants, ils affichent des premiers résultats à améliorer, avec 38 % de dépassements de loyers en Pays Basque et 45 % à Grenoble. Au total, dans l’ensemble des villes analysées, 32 % des annonces dépassent les plafonds de loyers, un chiffre en hausse de 4 points par rapport à 2024.
L’heure est donc désormais au renforcement du contrôle du respect de cette loi utile mais trop longtemps négligée par l’État, et surtout à sa pérennisation, alors que ce dispositif expérimental est censé prendre fin en novembre 2026.
La Fondation pour le Logement appelle à un sursaut, de la part du gouvernement, des parlementaires, des futurs élus mais aussi des citoyens pour sauver l’encadrement des loyers. Avec une dizaine d’associations, la Fondation lance une grande pétition pour donner le coup d’envoi de sa campagne pour pérenniser et améliorer l’encadrement des loyers.
