2 mères isolées logées durablement

19.08.2025
3 min

La Fondation a soutenu financièrement la production de 2 logements très sociaux, dans le Tarn.

À Gaillac, à 40 km de Toulouse, la commune de 16 000 habitants qui ne compte que 13 % de logements sociaux, a répondu positivement à la sollicitation de la société « Habitat Social Pact 81 », filiale de Soliha Tarn, en vue de réhabiliter entièrement une maison de ville ancienne et inoccupée. « Quand j’ai visité l’appartement, ça a été tout de suite le coup de foudre, je me suis dit, « ça y est ! ». Vivre ici, avec mon fils hyperactif qui a besoin d’espace, c’est enfin le bonheur… », précise Nathalie, locataire très modeste, installée depuis 1 an 1/2.

« Lorsque  j’ai eu les clés, on s’est installé avec mon fils, j’avais seulement un matelas gonflable. J’ai quitté le domicile conjugal il y a 2 ans, en laissant tout derrière moi. On a d’abord dormi 9 mois dans la voiture, puis chez mon frère pendant plusieurs mois aussi. Mais ce n’était pas possible de rester plus longtemps… J’ai cherché toutes les solutions pour avoir un logement social, et j’ai eu la chance de rencontrer Soliha. C’est grâce à eux que j’ai eu ce logement. Quand je l’ai visité, ça a tout de suite été le coup de foudre. »

2 triplex ont été réalisés et sont aujourd’hui occupés par deux mères isolées. « Le bâti a été totalement rénové et les deux logements T3 de 68 et 74 m2 sont très bien isolés, avec un jardin individuel de plus de 100 m2 pour chacun d’eux. Dans ce secteur qui devient tendu car proche de Toulouse, les loyers proposés sont moitié moins chers que sur le marché », précise Jérémy Tourtelier, chargé d’opération à « Habitat Social Pact 81 ». La Fondation pour le Logement a participé financièrement à hauteur de 8 % à la production de ces 2 logements accessibles aux plus modestes, aux côtés de l’Anah et de la CAF.

Avec les APL, le loyer de Nathalie est de 40 euros/mois. Mais il faut ajouter l’eau, l’électricité et l’assurance du logement ; et bien sûr, se nourrir, se soigner…

« Aujourd’hui, avec mon RSA, les fins de mois sont difficiles. J’avoue qu’à partir du 20 du mois, je tire la langue, c’est très serré, je fais attention à tout et on ne mange que des cuisses de poulet, c’est ce qu’il y a de moins cher. Je n’utilise plus ma voiture car je ne peux assumer la réparation de l’embrayage… Mais on est chez nous et on est bien. Quand on a un logement, un chez-soi, on ne sait pas la chance et le bonheur que l’on a. C’est quand on le perd qu’on découvre combien c’est important. »