La Fondation pour le Logement alerte sur l’aggravation du mal-logement en Auvergne-Rhône-Alpes : le coût du logement asphyxie les plus précaires
La Fondation pour le Logement en Auvergne-Rhône-Alpes présente, ce 6 mai, son éclairage régional sur l’état du mal-logement. Il met en lumière la situation des personnes confrontées à un coût du logement hors de portée financière.
Face à l’augmentation des prix de l’énergie et au déficit de logements abordables, le prix du logement est une porte vers l’endettement pour celles et ceux dont les niveaux de vie se dégradent.
Dans son éclairage, la Fondation aborde la situation et l’endettement de ces personnes pour lesquelles le coût du logement est insoutenable. Elle porte également un regard sur les Fonds de solidarité logement (FSL) de trois territoires (Ardèche, Drôme, et Métropole de Lyon) qui peinent à jouer pleinement leur rôle en matière de prévention de l’endettement.
« Depuis plusieurs années, la Fondation pour le Logement alloue, dans la région, des aides de détresse à des ménages confrontés à une dette accidentelle liée au logement (loyer, charges d’énergie). Ces aides qui complètent les aides financières de droit commun révèlent l’aggravation et l’enlisement des situations sociales. Ainsi, près de la moitié des personnes aidées ne sont pas prises en compte par les dispositifs de droit commun, à commencer par les FSL. En conséquence, se loger devient de plus en plus un facteur de précarisation. » déplore Vanessa Brossard, directrice de l’agence Auvergne-Rhône-Alpes.
La Fondation pour le Logement met également en exergue la dégradation du logement dans la région et alerte sur le recul du rôle protecteur du logement social, devenant de plus en plus inaccessible et déconnecté des budgets les plus faibles et limités. Certaines données sont particulièrement inquiétantes :
- un niveau de production de logements sociaux en baisse de 32 % sur la période 2016-2024 ;
- une inadéquation entre l’offre nouvelle produite chaque année et les revenus des ménages en attente d’un logement social : 62 % des demandeurs ont des revenus inférieurs au plafond de ressources PLAI (les logements les plus abordables) alors que cette production ne représente que 30 % des logements sociaux entre 2016 et 2024 ;
- une augmentation du nombre de demandeurs de logements sociaux (+7 % entre 2023 et 2024) et une baisse du nombre de logements attribués ;
- des dizaines de milliers de personnes privées de logement dans la région (22 500 personnes recensées dans la Métropole de Lyon) réfugiées chez des tiers, accueillies en structure d’hébergement ou vivant en habitat de fortune (tente, cabane, véhicules) du fait de la saturation des lieux de mise à l’abri.
Face à ce constat alarmant, la Fondation pour le Logement demande aux pouvoirs publics une véritable relance de la production de logements abordables là où sont concentrés les besoins. Elle formule également des propositions aux FSL afin de mieux prendre en compte les besoins des personnes endettées dans leur logement.
Retrouvez ici l'éclairage régional.
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