« On est toujours à chercher des solutions pour avoir moins chaud »
Anaïs habite dans un logement bouilloire depuis 3 ans, en plein centre de Marseille.

Il est 10 heures du matin, ce mardi 24 juin. « Je pense qu’il fait déjà plus de 27°, et ça ne descend jamais la nuit, même dans cet appartement qui est traversant et qui est récent. Cela nous avait étonné à l’époque, on s’était demandé pourquoi il n’était pas équipé de climatisation car ici à Marseille, les étés sont caniculaires et les fortes chaleurs commencent de plus en plus tôt en saison. Quand nous nous sommes installés il y a 3 ans, on ne pensait pas du tout vivre dans de telles condition l’été… », témoigne la jeune femme qui attend son 2eenfant.
Accablée par la chaleur depuis plusieurs jours, Anaïs prend des douches express très régulièrement, histoire de faire un peu redescendre sa température corporelle pendantquelques minutes. « Cela ne dure pas très longtemps. On a aussi acheté un ventilateur, mais il brasse surtout de l’air chaud. On vit les volets fermés, mais là aussi, ce n’est pas très efficace. Les volets sont noirs et en plastique, je ne pense pas que ce soit ce qu’il y a de plus performant… On ouvre seulement le soir, et c’est surtout de l’air est chaud, quand il y en a ! »
Normalement, Anaïs et sa famille quittent Marseille dès le début de l’été, mais avec l’arrivée du second enfant dans 6 semaines, le départ est retardé.
« On est toujours à chercher des solutions : on s’est fait prêter un climatiseur, on a loué une maison avec climatisation en plein centre de Marseille pendant une semaine avec des amis pour tenir en juillet. Avec ma grossesse, je pense à toutes les personnes en difficulté à Marseille, les nourrissons, les personnes âgées… sans parler de toutes celles et ceux qui n’ont pas les moyens de s’éloigner de la ville, de partir en vacances ou de s’acheter tout simplement un climatiseur. Avec mon mari, nous souhaitons vraiment quitter cet appartement et trouver un logement mieux isolé et mieux équipé pour être enfin protégés de la chaleur… mais on ne trouve rien. C’est hallucinant… »